Écurie Gwendolen FER Écurie de propriétaires et Sport-Etudes à Toulouse

Les centres équestres de Midi-Pyrénées poursuivent leur combat contre la hausse de la TVA

27 novembre 2013

Article publié dans la newsletter qutodienen d’Objectif News et sur le site internet.

http://www.objectifnews.com/Economie/centres-equestres-gwendolen-fer-tva-26112013


L'amendement adopté ce week-end par le Sénat, visant à maintenir le taux réduit de la TVA pour les centres équestres, a peu de chance d'être suivi d'effets. Une situation qui pousse les professionnels du secteur à poursuivre leur mobilisation. Selon certaines estimations, en Midi-Pyrénées, entre 150 et 200 centres pourraient disparaître suite au passage de la TVA de 7 à 20 %.

« François, t'es foutu, les poneys sont dans la rue. » Le mot d'ordre avait animé les rues de Toulouse le 12 novembre dernier. Environ 400 cavaliers, accompagnés de 250 chevaux, avaient manifesté dans les rues de la ville. À l'origine de la grogne : une injonction de Bruxelles qui a amené le gouvernement à annoncer un passage de la TVA de 7 à 20 % pour les centres équestres au 1er janvier 2014.

Un véritable coup de massue pour les professionnels du secteur, qui, en guise de protestation contre cette « équitaxe », n'ont pas hésité à faire défiler leurs montures dans les plus grandes villes de France. Une cinquantaine de manifestations a été organisée en dix jours, avec comme point d'orgue un grand défilé national ce dimanche 24 novembre à Paris. Plus de 20.000 personnes – accompagnées de 1.000 chevaux et poneys – ont répondu au rendez-vous, selon la Fédération française d'équitation. La veille, le Sénat avait adopté un amendement maintenant le taux réduit de la TVA pour les centres équestres.Mais dans les faits – dans un contexte où le Sénat s'apprêterait à rejeter l’ensemble de la partie recettes du Projet de loi de finances 2014 -, le texte a peu de chance d'être suivi d’effets. Et de son côté, le gouvernement reste très ferme sur le sujet.

Une économie fragilisée
La région Midi-Pyrénées compte environ 35.000 licenciés et 553 structures équestres affiliées à la Fédération française d'équitation. Pour Gwendolen Fer, cavalière, enseignante diplômée d'État et dirigeante de l'Écurie des Houarn, à Saint-Léon (31), c'est tout une économie que cette hausse de la TVA va fragiliser. « Les éleveurs de chevaux, nos partenaires directs, ont déjà subi une hausse début 2013, rappelle-t-elle. C'était un premier coup dur pour la filière. Et maintenant, c'est au tour des centres équestres d'être touchés. Or, contrairement à la plupart des infrastructures sportives, nous ne sommes pas subventionnés. Dans leur grande majorité, les centres équestres sont des structures privées, qui supportent seules le poids de leurs investissements. »

Disparition de 150 à 200 centres équestres en Midi-Pyrénées ?

Pour Gwendolen Fer, la hausse de la TVA pourrait entraîner directement la « disparition de 150 à 200 centres en Midi-Pyrénées ». Des centaines d'emplois seraient concernés et des milliers de chevaux devraient être mis « au rebus ». Le Groupement hippique national, syndicat des entrepreneurs du monde équestre, va plus loin, en anticipant l'envoi de 80.000 chevaux et poneys à l'abattoir en France. « Nous attendons que l'État revienne sur sa décision, explique Gwendolen Fer. Notre sport a vécu depuis dix ans la plus forte progression en nombre de licenciés. Il ne faudrait pas que ce formidable processus de démocratisation s'arrête net. »

Alexandre Léoty
© photo Rémi Benoit

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